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Un mur contre les migrants dans les Hautes-Pyrénées

Un collectif de riverains de la commune de Séméac, près de Tarbes, a construit un mur pour bloquer l'acces au centre d'accueil de migrants dans la nuit de dimanche à lundi.

Les riverains disent craindre la dévaluation de leurs bien immobiliers. ©DR
Les riverains disent craindre la dévaluation de leurs bien immobiliers. ©DR

Pendant qu’à Baigorri, on veut déconstruire les murs, d’autres en érigent un. À Séméac, près de Tarbes, un collectif de riverains a construit un mur de 18 mètres de long et de 1,80 mètre de haut dans la nuit de dimanche à lundi. Objectif : condamner l’accès à un futur centre d’accueil pour les migrants. Ce dernier, situé dans un quartier résidentiel, doit accueillir 85 personnes en août. Ils seront accompagnés par l’Adoma, qui aide à l’insertion par le logement.

En mai dernier, riverains, particuliers et professionnels avaient exprimé leurs inquiétudes dans une lettre ouverte après avoir appris que l’hôtel F1 de Séméac avait été vendu par le groupe Accor à un bailleur social, le groupe SNI, pour devenir une structure d’hébergement et d’accueil. Ils, ainsi que plusieurs élus, critiquent encore aujourd'hui un manque de communication et de concertation des autorités.

Un peu plus de deux mois plus tard, réunis au sein du "collectif Séméac", les riverains sont passés à l’action. Car ils disent craindre pour la dévaluation de leurs biens immobiliers. La construction de ce mur serait légale, selon le collectif, qui avait loué une parcelle de terrain avec un accès à l’hôtel Formule 1. La commune aurait rapidement donné son aval pour la réalisation de ces "travaux".