Xan Idiart

Un manifeste de la jeunesse pour goûter à la liberté

Ce 22 juillet les quatre jeunes qui s'étaient privés de nourriture pendant quinze jours en soutien aux prisonniers basques ont mis fin à leur action. Ceux-ci ont adopté un manifeste qui a déjà était signé par une vingtaine d'organisations de jeunes issues de mouvances différentes.

Un manifeste de la jeunesse en faveur du processus de paix a été rédigé. © Isabelle MIQUELESTORENA
Un manifeste de la jeunesse en faveur du processus de paix a été rédigé. © Isabelle MIQUELESTORENA

Fatigués, amaigris, mais heureux. Et par dessus tout fiers du combat mené. Tel est l'état d'esprit dans lequel se trouvent les quatre jeunes qui en soutien aux prisonniers basques se sont privés de nourriture pendant 15 jours à Saint-Pierre-d'Irube. Ce 22 juillet au matin, leur action à pris fin par une conférence de presse massive. Le collectif a annoncé avoir rédigé un manifeste de la jeunesse afin d'initier un réseau de jeunes du Pays Basque s'engageant en faveur du processus de paix. Les mois qui viennent définiront la teneur de ce réseau.

Les jeunes se félicitent aussi de la diversité des groupes ayant déjà apposé leurs signatures à ce manifeste. Parmi eux, on trouve notamment, Les jeunes en marche, l'organisation Aitzina, ou bien le groupe de musique Zezenaren Taldea. Pour l'instant, ils sont une vingtaine, et le collectif espère obtenir encore beaucoup de signatures. Les signataires s'engagent à être, pour la fin de la politique de dispersion, de la libération des prisonniers malades et de l'application des libérations conditionnelles.

La diversité était aussi le mot d'ordre durant ces quinze jours. En effet, plusieurs personnes issues de mouvances différentes se sont rendues tour à tour à Saint-Pierre-d'Irube pour encourager le collectif. La sénatrice socialiste Frédérique Espagnac, des membres d'Europe Ecologie-Les Verts Pays Basque ainsi que des représentants de la Ligue des droits de l'Homme ont pu par exemple échanger avec les jeunes.

Un dossier d'actualité

"Ces derniers jours, le dossier des détenus basques a été sur le devant de la scène sur bien des aspects", rappellent les quatre jeunes : le Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) a voté une nouvelle feuille de route, Paxkal Elgart a rallié à la nage Bilbo et Bayonne et une délégation du Pays Basque Nord s'est rendue à Paris pour discuter du sort des prisonniers avec les autorités françaises.

"Nous appelons l'ensemble des jeunes du Pays Basque à se rendre à la manifestation du 9 décembre à Paris". Le collectif annonce aussi avoir conscience que le combat continue et affirme avoir toujours soif de liberté. D'ailleurs, il ne semble pas être le seul. Parmi les jeunes présents à Saint-Pierre-d'Irube ce 22 juillet, beaucoup étaient bouteille en main pour symboliser chacun des prisonniers basques encore détenus dans les geôles françaises ou espagnoles. Gageons que ces bouteilles soient porteuses d'un message d'espoir à l'avenir pour les familles des prisonniers.