Caroline MALCZUK

Jusqu’à preuve du contraire, Vincent Bru est candidat La République en marche

C’est une polémique que la clôture des candidatures pour les législatives n’a pas apaisé. La candidature du maire de Cambo sous l’étiquette La République en marche dans la sixième circonscription passe mal auprès de militants du mouvement. Le recours déposé est sans réponse.

Vincent Bru, candidat contesté de La République en marche. © Gaizka Iroz
Vincent Bru, candidat contesté de La République en marche. © Gaizka Iroz

Sans nouvelles du recours déposé par la coordinatrice départementale de La République en marche, Nathalie Niel, Vincent Bru reste le candidat du mouvement. Le maire de Cambo a été officiellement investi lundi. Mais sa candidature a soulevé des questions voire des indignations parmi des militants de La République en marche. La raison retenue par Nathalie Niel pour déposer le recours auprès de la commission d’éthique est la signature d’une pétition pour l’abrogation de la loi sur le mariage pour tous en 2013, ce qui va à l'encontre des valeurs d'En Marche. "Une erreur" admet Vincent Bru.

Autre reproche fait à l’élu : il aurait été placé par François Bayrou sans passer par certaines étapes auxquelles les autres candidats à l’investiture ont été soumis. Notamment un long questionnaire à remplir sur Internet et un entretien téléphonique. L’adjoint au maire de Biarritz, François Amigorena, également candidat, s’indigne d’être "le seul à avoir été auditionné". Il l’interprète : "Bayrou et Veunac ne veulent pas de moi." Tandis que le maire de Cambo défend que sa candidature a bien été examinée par la commission d’investiture. "On ne m’a rien demandé."

François Amigorena espère encore que Vincent Bru sera désinvesti par le comité d’éthique. "Le rattachement officiel ne se fait que lundi 22 mai, à 18 heures", rappelle-t-il. L’élu de Cambo souligne lui que les inscriptions des candidats aux législatives étant closes, il est bien le candidat choisi pour la sixième circonscription. Vincent Bru est dès samedi parti en campagne. Il a rencontré le comité de La République en marche de Saint-Jean-de-Luz et doit rencontrer celui de Biarritz ce lundi.

Si le comité d’éthique ne va pas dans le sens de la désinvestiture, François Amigorena doute que les militants d’En Marche soutiennent Vincent Bru lors de la campagne. "Il n’a pas parrainé Macron, il n’est pas adhérent En Marche, il n’est pas adhérent au Modem. Il n’a aucune légitimité. Il n’est pas des nôtres." Et de citer une pétition signée contre Vincent Bru par plus de 900 personnes. L'élu biarrot resterait donc officiellement inscrit mais n'aurait pas de bulletin à son nom lors du scrutin.

Vincent Bru veut réaffirmer que la volonté d’Emmanuel Macron est de "rassembler au-delà du mouvement" et soutient que les luziens rencontrés samedi le "reconnaissent comme le candidat de La République en marche". Sans contredire qu’il n’a pas adhéré au mouvement. À ces "attaques" de la part de son propre camp, il répond que François Amigorena n’admet pas "avoir été écarté".