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Prisonniers et victimes : les deux chantiers à venir des Artisans de la paix

Une manifestation en faveur des détenus basques sera organisée le 16 décembre prochain à Paris, date anniversaire de l’opération de Louhossoa.

Conférence de presse à Louhossoa ce mardi 16 mai. © Isabelle Miquelestorena
Conférence de presse à Louhossoa ce mardi 16 mai. © Isabelle Miquelestorena

Réunis en conférence de presse ce mardi matin, les Artisans de la paix , qui se veulent une  "dynamique informelle", ont annoncé les deux futurs chantiers qui s’ouvrent à eux, et pour lesquels ils font appel à l’"indispensable mobilisation citoyenne".

Le premier consiste en la mise en place d’un groupe de travail sur les victimes "pour mieux connaître cette problématique si complexe, les acteurs qui s’y déploient déjà et les expériences en cours, dans le respect absolu de tous", comme l’a expliqué Anne-Marie Michaud, présidente du Comité des droits de l’Homme au Pays Basque.

Ils ambitionnent par ailleurs d’organiser "le plus gros rassemblement jamais organisé dans l’Hexagone sur un dossier lié au Pays Basque" le 16 décembre prochain à Paris, un an après l’opération de Louhossoa, qui fut le "déclencheur d’un processus irréversible".

L’objectif sera d’"exiger que les mesures d’exception appliquées aux prisonniers soient abolies comme cela est souhaité par les acteurs sociaux et politiques du territoire". A savoir, le rapprochement des détenus basques et la libération des détenus malades et en fin de peine.

"Ce n’est pas une manifestation de plus", a expliqué Michel Berhocoirigoin, ajoutant que les modalités de la manifestation ne sont pas encore fixées. "Un horizon nouveau se dégage à chaque pas réalisé", a-t-il poursuivi, le désarmement ne constituant pas à lui seul une paix globale".

Le contexte politique

Des contacts ont été établis avec l’équipe d’Emmanuel Macron, comme d’ailleurs avec tout candidat à l’élection présidentielle hormis la candidate du Front National. Et Michel Berhocoirigoin d’ajouter "le 8 avril, Paris s’est démarqué de Madrid sans provoquer de rupture diplomatique et il serait souhaitable que cette manière de faire se pérennise".