Il est le vingtième candidat à la présidentielle. Maire de Carhais et ancien porte-parole des Bonnets rouges, Christian Troadec entend porter une candidature régionaliste en 2017 et devra pour cela réunir les fameuses 500 signatures.

En conférence de presse ce 26 avril à Paris, Régions et Peuples Solidaires, réunissant des partis régionalistes et autonomistes de l'Hexagone, lui apportait son soutien. Trois partis du Pays Basque Nord appartiennent à cette fédération : EAJ-PNB, Abertzaleen Batasuna, Eusko Alkartasuna. Néanmoins, même si le soutien des Basques est d'ores et déjà affiché sur les documents de campagne, aucun parti ne s'est encore prononcé, ni aucun de se ses représentants déplacé à Paris.

L'annonce, ou plutôt l'effet d'annonce, ne correspondrait pas au calendrier local. Le PNB dit réfléchir à la question et devrait se prononcer d'ici la fin mai. L'élu bidartar Pierre Espilondo, pour AB, tente quant à lui de ménager la chèvre et le chou. "Quand il affiche le soutien des Basques, c'est une manière de ne pas nous oublier". Philippe Duluc, délégué EA pour RPS n'hésite pas à parler d'un calendrier à marche forcée. "Nous ne l'avons jamais rencontré et pour l'instant, il n'a pas présenté de projet précis".

En ce sens, un point inquiète particulièrement EA. Christian Troadec base sa campagne sur une remise en cause de la réforme territoriale, celle-là même qui a permis la proposition d'un EPCI Pays Basque. Dès lors, Philippe Duluc souhaite que le candidat prenne des engagements écrits sur le maintien de la refonte intercommunale et prenne en compte les revendications de chaque "région" et leur singularité institutionnelle.

Consultation d'EH Bai

Le candidat devrait se déplacer au Pays Basque d'ici juin. EA et AB disent qu'ils se positionneront d'ici là, après avoir consulté EH Bai : coalition qu'il forme avec Sortu, qui ne fait pas partie de RPS. Il paraît néanmoins peu vraisemblable que Sortu appelle à voter pour un candidat à l'élection présidentielle française, et par effet domino qu'EH Bai affiche un soutien officiel.

"Ce n'est pas improbable, nous avons des valeurs communes", nuance P.Espilondo. Christan Troadec se déclare de gauche, avait appelé à voter François Hollande en 2012 même s'il est aujourd'hui très critique à l'égard du gouvernement. En 2002 et 2007, comme le révèle Mediapart dans une enquête de 2013, il a respectivement parrainé pour la présidentielle Olivier Besancenot et Dominique Voynet. Quant à l'obtention des 500 signatures pour sa propre candidature : "difficile mais pas impossible", livre Philippe Duluc.