Le procès d'Ibon Goieaskoetxea Arronategi, un gernikar de 49 ans, a commencé le 22 juin à la cour d'assises de Paris. Clara Rouget, son avocate, pense que le procès prendra fin au plus tard le 2 juillet. 31 chefs d'accusations sont prononcés à son encontre.

On lui reproche son appartenance à ETA de 2007 à 2010, des recels de voitures et d'armes, la détention d'explosifs et d'armes, l'usage de faux documents, un vol et la location d'appartements. Ibon Goieaskoetxea avait été arrêté en 2010 en Normandie. Après avoir été condamné par défaut en 2006 pour recel d'extorsion de fonds, il avait été condamné en 2014 par la cour d'assises à cinq ans de prison. En avril 2013, on lui avait rajouté une peine de sept ans de prison pour son appartenance à ETA en 2006.

Le mercredi, Ibon a déclaré qu'il était membre d'ETA, et qu'il ne reconnaissait pas le tribunal qui allait le juger. Il a retracé son parcours personnel et a expliqué sa position. I. Goiaskoetxea a également rappelé la situation actuelle concernant le  conflit au Pays Basque.

En mai dernier, le collectif des proches et parents des prisonniers, Etxerat, dénonçait des mauvais traitements infligés à I. Goiaskoetxea par des fonctionnaires de la prison de Fleury-Mérogis où il est incarcéré. L'agression aurait eu lieu suite à la demande d'explications  formulée par le prisonnier sur la non autorisation de son frère à lui rendre visite. Ce dernier s'était déplacé jusqu'au centre de rétention et n'avait pu rendre visite à son frère incarcéré.