Argitxu Dufau

Bonne route Korrika !

Le coup d’envoi de la 19e Korrika a bien été donné à 17 heures pétantes. La course en faveur de l’euskara s’en est allé pour 11 jours et 10 nuits de course à travers le Pays Basque. Plus de 2 000 kilomètres au total, le plus grand rendez-vous mondial pour la défense d’une langue. 

Les deux premiers coureurs se sont élancés à 17heures d'Urepel
Les deux premiers coureurs se sont élancés à 17heures d'Urepel

La journée s’est déroulée dans la bonne humeur générale. Le Pays Basque n’a pas manqué son rendez-vous. La place d’Urepel s’est remplie au fil de la journée, d’enfants, de parents, de bandes de copains, de personnes âgées, des femmes et des hommes venus des quatre coins des sept provinces. Une première de mémoire d’Urepeldar.

Tous sont venus au départ de la Korrika avec le même mot en tête : euskara. "Pour moi Korrika symbolise la langue basque", confie Antton, venu de Ciboure. Laetitia de Cambo-les-Bains apprend l’euskara dans un barnategi (pensionnat pour adultes) depuis 10 mois au Pays Basque Sud : "je suis venue aujourd’hui pour fêter l’euskara, j’aurais aimé parler basque depuis petite, mais je suis contente de pouvoir le faire maintenant. La Korrika est très importante pour moi pour protéger et défendre notre langue". Plus loin, Floriane, elle aussi apprend l’euskara depuis 3 ans : "je suis pour la Korrika, ma famille est basque et je veux parler basque".

"Ttipi tapa, ttipi tapa Korrika !"

A 16 heures, la foule a chanté l’hymne officiel de la 19e Korrika. Puis l’ambiance festive a laissé la place à un rassemblement aux allures plus céremoniales. Bertso, prises de parole, aurresku et prise en main du témoin ont précédé la course. "Nous sommes Euskahaldun ! Est Euskahaldun celui qui, par une démarche collective ou individuelle, participe à la concrétisation d’une société euskaldun en apprenant ou en utilisant la langue basque".

Puis, l’heure du grand départ a sonné. Camionnette à l’avant, joaldun, le témoin et des milliers de personnes derrière sous les airs de "ttipi tapa, ttipi tapa Korrika !", "hemen gaude, euskararen alde !". Il a fallu un quart d’heure pour que tous les participants se mettent à battre le pavé. Equipés du dossard, enfants sur les épaules, en poussette, avec des banderoles en tenue de sport ou pas, les coureurs défendeurs de la langue basque se sont lancés.

Alors que la Korrika se dirige vers Saint-Jean-Pied-de-Port, c’est à nouveau la fête sur la place d’Urepel avec les groupes de musique sur scène. La dernière navette jusqu’aux Aldudes vient de démarrer alors que les participants, toujours en nombre, dansent devant la batukada Zuek ere. S’en suivra Zezenaren Taldea et un DJ.